Distribution des personnages principaux

De nombreux lecteurs m’ont demandé de leur raconter l’histoire des personnages principaux de mes histoires et, comme nous, j’imagine qu’ils ont eu d’autres vies avant d’apparaître dans les pages de mes livres. Voici un bref aperçu de chacun d’entre eux, ainsi que des esquisses de la façon dont je les perçois dans mon esprit.

Père Michael Dominic

Le père Michael Patrick Dominic, préfet des archives secrètes du Vatican, est un protagoniste intellectuellement doué et profondément empathique dont le courage tranquille et la curiosité insatiable le propulsent dans les mystères cachés de l’histoire et de la foi. Érudit dévoué et archiviste méticuleux, Michael s’épanouit dans le labyrinthe complexe des archives du Vatican, déchiffrant avec soin les manuscrits anciens, les textes cryptiques et les secrets théologiques étouffés. Son engagement inébranlable en faveur de l’exactitude historique et de la clarté morale le place souvent face à de puissantes forces institutionnelles, le plaçant au cœur de profonds dilemmes éthiques qui remettent en question ses croyances personnelles et ses fondements spirituels.

En tant que membre de l’Ordre des Jésuites, Michael concilie rigueur intellectuelle et humanité compatissante. Il possède une empathie intuitive qui lui permet d’établir des liens authentiques avec des personnes de tous horizons. Il est guidé par une boussole morale interne qui lui permet de naviguer dans les eaux complexes et souvent traîtresses de la structure de pouvoir du Vatican, en faisant preuve à la fois d’habileté diplomatique et d’intégrité dans ses principes. L’humour réservé et subtil de Michael – souvent exprimé par des observations ironiques ou de gentilles taquineries – souligne sa chaleur authentique et sa facilité d’approche, ce qui le rend à la fois sympathique et engageant.

La plus proche amie et confidente de Michael, la journaliste d’investigation Hana Sinclair du journal Le Monde à Paris, joue un rôle essentiel dans son parcours. Ensemble, Michael et Hana explorent les intersections fascinantes du partenariat intellectuel et de la vulnérabilité émotionnelle, apportant une dimension humanisante au personnage complexe de Michael. Leur courage combiné, leur collaboration perspicace et leur respect mutuel constituent le noyau émotionnel et intellectuel de la quête de Michael, approfondissant son récit et soulignant les véritables enjeux liés à la découverte de vérités cachées.

Tout au long de ses aventures, Michael s’appuie également sur des alliés inébranlables tels que son fidèle assistant Ian Duffy, la sœur Teri Drinkwater, férue de technologie, et les dévoués gardes suisses Karl Dengler et Lukas Bischoff, dont la bravoure et la loyauté soulignent les risques et les défis profonds de leurs missions. Souvent confronté à des adversaires tels que le puissant descendant moderne des Médicis, Alessandro de’ Medici, Michael doit faire face à la corruption, au secret et aux abus institutionnels, ce qui le place souvent directement sur le chemin du danger.

Le parcours du père Dominique illustre la lutte éternelle entre la loyauté institutionnelle et la conscience personnelle, la tradition et la révélation, ainsi que les complexités éthiques inhérentes à la recherche de la vérité. Sa nature méticuleuse, son courage moral et sa spiritualité réfléchie constituent une exploration convaincante de la façon dont la foi authentique exige souvent le questionnement, la réflexion et la confrontation courageuse à des réalités difficiles plutôt que l’acceptation passive d’un dogme établi.

En fin de compte, Michael symbolise le pouvoir de transformation inhérent à la poursuite intrépide de la connaissance, de la justice et de la clarté éthique. Son histoire trouve un écho chez les lecteurs par son examen profond de la foi, de l’intégrité et des liens humains, offrant un portrait profondément philosophique et émotionnellement résonnant d’un érudit dont le courage dans la remise en question des vérités fait de lui un protagoniste inoubliable.

Hana Sinclair

Hana Sinclair, journaliste d’investigation acclamée du célèbre journal parisien Le Monde, est une protagoniste exceptionnellement intelligente et farouchement indépendante, dont la détermination et l’intégrité attirent constamment les lecteurs dans sa quête incessante de la vérité. Intrépide dans son approche et inébranlable dans son engagement à la transparence, Hana navigue dans l’ombre des institutions puissantes, des mystères historiques et des conspirations clandestines, souvent au prix de risques personnels considérables.

La force d’Hana réside non seulement dans ses capacités d’investigation, mais aussi dans son aptitude intuitive à résoudre des énigmes complexes, à déchiffrer des manuscrits historiques cryptiques et à révéler les significations cachées derrière des artefacts énigmatiques. Sa ténacité implacable, son ingéniosité et son sens inébranlable de l’éthique font d’elle une alliée indispensable et une partenaire de confiance du père Michael Dominic, préfet des archives secrètes du Vatican. Ensemble, ils forment un puissant partenariat intellectuel, mêlant habilement analyse rigoureuse et vulnérabilité émotionnelle, soulignant les enjeux profondément humains de leurs entreprises communes.

Bien que sa vie professionnelle soit remplie d’intrigues et de révélations à fort enjeu, le parcours personnel de Hana ajoute une couche de complexité fascinante. Malgré son indépendance résolue, elle se trouve de plus en plus attirée par un homme qui reste émotionnellement insaisissable et apparemment indisponible, ce qui complique leur partenariat avec une tension subtile mais indéniable. Son amitié grandissante avec Michael Dominic, fondée sur le respect mutuel et les expériences partagées, souligne sa propre vulnérabilité émotionnelle, ajoutant une profondeur poignante à son personnage et créant des dynamiques nuancées qui captivent les lecteurs.

Au-delà de son travail aux côtés de Michael, le personnage d’Hana s’épanouit grâce à des interactions significatives avec des alliés tels que l’inébranlable assistant Ian Duffy, la perspicace Sœur Teri Drinkwater et les protecteurs gardes suisses Karl Dengler et Lukas Bischoff. Ses relations révèlent sa nature compatissante et empathique, ainsi que sa compréhension perspicace des motivations humaines, ce qui lui permet d’établir des liens sincères avec ceux qui l’entourent, même en cas de danger et d’ambiguïté morale.

Souvent confrontée à des adversaires déterminés à étouffer les vérités qui dérangent, Hana fait preuve de force et de détermination grâce à son courage sous pression et à son engagement en faveur de l’intégrité journalistique. Ces qualités soulignent sa capacité à rester ferme même face aux menaces d’institutions puissantes et d’individus de l’ombre déterminés à dissimuler les récits cachés de l’histoire.

En fin de compte, Hana Sinclair incarne l’héroïne intellectuelle moderne, naviguant habilement entre les croisements complexes de l’histoire, de la morale, de la politique et des relations personnelles. Son désir tranquille et ses luttes émotionnelles nuancées confèrent authenticité et chaleur à son portrait, offrant aux lecteurs un aperçu captivant d’une femme dont la détermination à découvrir la vérité s’entrecroise souvent avec des sentiments compliqués à l’égard de quelqu’un dont elle craint que le cœur ne soit jamais entièrement le sien. Son histoire reste un témoignage inspirant de bravoure, de résilience et du courage profond nécessaire pour éclairer même les recoins les plus sombres du pouvoir.

Karl Dengler et Lukas Bischoff

Karl Dengler et Lukas Bischoff, membres de l’élite de la Garde suisse du Vatican, forment un duo inséparable dont la bravoure, la loyauté et les liens profonds résonnent profondément dans les récits où ils apparaissent. Chargés de protéger le père Michael Dominic et Hana Sinclair dans un monde rempli de conspirations historiques et d’antagonistes puissants, Karl et Lukas sont bien plus que de simples protecteurs : ce sont des alliés de confiance, des défenseurs courageux et des personnages convaincants dont la présence humanisante enrichit chaque scène qu’ils habitent.

Karl Dengler, le plus âgé des deux, incarne une détermination inébranlable doublée d’une sagesse mûre. Doté d’une force tranquille, d’une discipline méticuleuse et d’un sens intuitif du devoir, Karl est à la fois un leader naturel et une présence apaisante dans la tourmente. Son attitude réservée cache souvent une grande profondeur émotionnelle et une grande sensibilité, qualités particulièrement évidentes dans la protection qu’il apporte à son partenaire, Lukas, ainsi qu’à Michael et à la cousine de Karl, Hana. Karl est profondément attaché à ses principes et fait preuve d’un dévouement sans faille. Il est guidé par une boussole morale interne qui le guide constamment dans les moments intenses de danger et d’ambiguïté morale.

Lukas Bischoff, plus jeune et fougueux, se caractérise par son courage, sa débrouillardise et une énergie charismatique qui complète la présence stable de Karl. Connu pour son humour de potache et sa vivacité d’esprit, Lukas apporte souvent de la légèreté même dans les circonstances les plus périlleuses, son humour servant à la fois de mécanisme d’adaptation et de moyen d’élever ceux qui l’entourent. Pourtant, sous ses airs de bravache et son humour se cache une véritable vulnérabilité, évidente lorsqu’il est confronté aux réalités et aux coûts personnels de leurs dangereuses missions.

Ensemble, Karl et Lukas forgent un partenariat profond marqué par la confiance mutuelle, le respect et la compréhension tacite. Leur lien, subtilement mais indubitablement dépeint, laisse entrevoir une relation plus profonde caractérisée par une affection sincère et un engagement personnel, rendu avec une subtilité nuancée qui enrichit le récit sans l’éclipser. Cet aspect de leur relation ajoute une complexité émotionnelle et une dimension humaine à leurs personnages, soulignant leur humanité au-delà de la simple discipline militaire et du professionnalisme.

Tout au long de leurs aventures aux côtés de Michael et Hana, Karl et Lukas font constamment preuve d’intelligence tactique, de capacité d’adaptation rapide et de bravoure physique. Face à des adversaires dont les menaces les mettent souvent directement en danger, ils font preuve à la fois d’excellence professionnelle et d’un véritable courage personnel. Leur présence souligne les dangers très réels auxquels sont confrontés ceux qui découvrent des vérités historiques et des secrets institutionnels étouffés.

L’attitude protectrice de Karl à l’égard de Lukas, en particulier à la suite de blessures ou de confrontations dangereuses, donne un aperçu poignant de leurs caractères et enrichit la texture émotionnelle de leurs rôles. Lukas, résistant et obstinément courageux, minimise souvent ses blessures pour éviter à Karl de s’inquiéter, ce qui illustre encore la profondeur de leur dynamique interpersonnelle. Ces moments de tendresse, d’attention et de camaraderie servent non seulement de pierres de touche émotionnelles, mais soulignent également le coût humain de la loyauté et de la bravoure face à un péril persistant.

En fin de compte, Karl Dengler et Lukas Bischoff sont des exemples convaincants de dévouement, de courage et d’humanité dans des circonstances extraordinaires. Plus que de simples gardiens, leur rôle incarne les thèmes du sacrifice, de l’honneur, de l’intégrité personnelle et de la complexité des liens affectifs forgés sous une pression incessante. Les lecteurs se sentent profondément liés à leur parcours, reconnaissant en eux l’héroïsme discret et la profonde résonance émotionnelle qui font de leur histoire un élément inoubliable de la grande tapisserie narrative.

Marcus Russo

Marcus Russo, archéologue en chef du Vatican, est un homme dont la vie est définie par l’attraction profonde et inébranlable de l’histoire. À l’aube de la cinquantaine, Russo possède un physique robuste, sans étude – des yeux noisette clairs, un visage maigre et anguleux encadré par des cheveux poivre et sel, et une carrure athlétique affûtée par des décennies de travail exigeant sur le terrain. Son apparence évoque de longues journées au soleil, dans les ruines et les déserts, à fouiller le passé, un fragment fragile à la fois.

Pendant la majeure partie de sa carrière, Russo s’est habillé de manière purement pratique : bottes poussiéreuses, chemises retroussées et une sacoche en cuir bien usée qui n’est jamais loin de lui. Cette sacoche, éraflée et usée par les intempéries, a tout transporté, des outils anciens aux délicats rouleaux de papyrus. Même les Les mains de Russo racontent son histoire autant que son visage : calleuses et fortes, elles sont aussi habiles à brosser des siècles de saleté sur un artefact qu’à esquisser des plans de site ou à rédiger des rapports méticuleux. Sous son air posé et professionnel se cache un homme profondément façonné par le poids de l’histoire – non seulement ses trésors, mais aussi les vérités plus sombres qui y sont souvent enfouies. Son travail l’a conduit des tombes étrusques du centre de l’Italie aux sanctuaires chrétiens oubliés du Moyen-Orient, chaque découverte renforçant son respect pour le passé.

Bien qu’il n’appartienne pas au clergé, M. Russo partage une foi tranquille et un respect constant pour la mission de l’Église, qui consiste à gérer les reliques sacrées. Pour lui, le privilège de servir en tant qu’archéologue en chef du Vatican ne se mesure pas uniquement au prestige, mais à la responsabilité de préserver le patrimoine de l’humanité pour les générations à venir. À ses yeux, les artefacts ne sont pas de simples objets ; ce sont des voix du passé, qui demandent à être entendues, comprises et protégées.

Ses collègues savent que Russo est à la fois un érudit et un homme d’action. Il peut s’exprimer couramment dans le langage des conférences universitaires, mais il est tout aussi à l’aise pour naviguer dans les sables mouvants d’une fouille en Afrique du Nord ou dans la politique complexe du rapatriement d’artefacts. Sa carrière a fait de lui une figure inestimable au sein du Vatican, un enquêteur du monde antique dont la loyauté envers l’histoire et la vérité reste absolue, même lorsque ces vérités s’avèrent gênantes.

En Marcus Russo, le Vatican a plus qu’un archéologue, il a un gardien de l’histoire, un homme animé par la conviction que le passé, dans toute sa beauté et sa brutalité, ne doit jamais être oublié.

Simon Ginzberg

Bn 1937 à Berlin, en Allemagne, le Dr Simon Ginzberg a commencé une vie mouvementée juste après le début de la Seconde Guerre mondiale. À la fin des années 1930, le régime nazi avait entraîné une marginalisation sociale, économique et communautaire radicale de la communauté juive allemande. À la suite du pogrom de la Nuit de Cristal, en novembre 1938, Simon et ses parents ont été arrêtés et envoyés au camp de concentration de Dachau, au nord-ouest de Munich, où le jeune garçon a passé la majeure partie des huit premières années de sa vie derrière une clôture de fils barbelés.

Enfant vif et éveillé, prompt à saisir les nuances de la nature humaine, Simon a beaucoup appris sur les gens à cette époque. Il a été témoin de la force du courage et de la survie contre vents et marées, en particulier chez ses parents, qui ont été affectés aux tâches les plus difficiles dans le camp et qui ont gardé l’espoir. Il a également été témoin de la brutalité des nazis à l’égard de ses compatriotes juifs.

Vers la fin de la guerre, alors que des rumeurs circulaient selon lesquelles les puissances alliées se rapprochaient de l’Allemagne, l’espoir s’est levé dans les pays de l’Union européenne. le cœur des parents de Simon. Mais ils ne verront jamais leur fils grandir. Le jour de ses huit ans, Gert et Arnold Ginzberg ont été emmenés dans les chambres à gaz, puis dans les fours où leurs corps ont été incinérés. Ce n’est que quelques jours plus tard que les nazis ont rapidement abandonné le camp, alors que les troupes alliées descendaient sur l’Allemagne.

Après avoir été sauvé, le jeune Simon a retrouvé des parents en Italie, où il a été élevé et éduqué dans ses matières préférées : Histoire ancienne, avec une spécialisation dans le Moyen Âge et les Croisades, et Paléographie, l’étude des écrits anciens. Avec le temps, il est devenu professeur titulaire, s’installant à l’université Teller à Zagarolo, en Italie.

Outre ses intérêts médiévaux, M. Ginzberg travaille depuis des années sur un projet particulier : l’absolution ou la disculpation des activités du pape Pie XII liées au nazisme pendant son règne en tant que pape durant la guerre. Le travail de M. Ginzberg est juste et impartial ; il a simplement besoin de savoir et d’enseigner aux autres à ne pas oublier les leçons de ceux qui nous ont précédés et les événements qui les ont façonnés.

En raison de son expertise particulière et du fait qu’il est chercheur en résidence aux Archives secrètes du Vatican, Ginzberg sert souvent de mentor au Père Michael Dominic, l’aidant à analyser et à interpréter les documents anciens sur lesquels ils travaillent tous les deux au cours des aventures de Dominic.

Cardinal Enrico Petrini

Alors que les bombes tombaient autour de lui et de ses compagnons d’armes lors du débarquement en Normandie, le jeune lieutenant Enrico Petrini a prié Dieu de lui consacrer le reste de sa vie s’il parvenait à sortir vivant de la guerre.

Enrico est issu d’une longue et noble famille dont les racines remontent directement à la Maison de Habsbourg du XVe siècle, l’une des plus importantes maisons royales d’Europe. Il n’était qu’un adolescent lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté. Son père, attaché diplomatique à l’ambassade américaine de Rome, utilise ses relations pour obtenir pour son fils un emploi à l’ambassade d’Italie à New York. C’est là que Petrini a été recruté par l’Office américain des services stratégiques – ou OSS, précurseur de la CIA – en tant qu’agent de renseignement secret. Peu après, il a travaillé avec la branche britannique des opérations spéciales et les services de renseignement français dans le cadre d’une action clandestine connue sous le nom d’opération Jedburgh. L’opération Jedburgh comptait environ 300 agents, tous spécialement sélectionnés pour assurer la liaison entre les guérilleros de la Résistance et les forces alliées dans l’Europe déchirée par la guerre, et notamment pour coordonner les parachutages d’armes et de munitions destinés aux combattants de la libération.

Les “Jeds” étaient organisés en petites et efficient équipes de trois hommes dans le cadre du légendaire Maquis, une branche obscure de la Résistance. L’équipe Hugo de Petrini était composée de lui-même en tant que commandant, d’Armand de Saint-Clair en tant qu’officer exécutif et de Pierre Valois en tant qu’opérateur radio de l’équipe. Après la guerre, Saint-Clair a repris les affaires bancaires de la famille, et Pierre Valois est devenu un héros de la République française pour son travail dans la Résistance, entrant dans l’arène politique où il a été plus tard élu président de la France.

Fidèle à sa parole, Enrico Petrini devient prêtre à la fin de la guerre. Sa première affectation a été celle de pasteur d’une petite paroisse dans le quartier du Queens à New York, où il a passé quinze ans à prêcher à la congrégation de son quartier avant d’être nommé archevêque de New York.

Pendant tout ce temps, il continue à prodiguer soins et réconfort à sa gouvernante Grace Dominic et à son jeune fils Michael, guidant le jeune garçon vers l’âge adulte et le mettant sur la voie de la prêtrise.

En tant qu’archevêque américain du deuxième plus grand archidiocèse catholique des États-Unis, Petrini détenait un grand pouvoir et une grande influence dans l’Église et, en raison de sa nature amicale et de sa capacité à collecter des fonds, les papes et les autres cardinaux accédaient souvent à sa sagesse.

Petrini était un homme à suivre, un candidat certain pour le papabile, car son chemin pour devenir pape un jour était pratiquement assuré.

Armand de Saint-Clair

Au début du dix-huitième siècle, les ancêtres du baron Armand de Saint-Clair ont fondé et contrôlé l’une des banques les plus importantes de Suisse, la Banque Suisse de Saint-Clair, en même temps que les premières lois bancaires de ce pays sur le secret.

La Geheimsphäre, ou “sphère du secret”, était l’un des principes démocratiques fondamentaux de la Suisse. L’extension de ce privilège de confidentialité aux banques de ce petit pays ostensiblement neutre répondait également aux besoins des riches Européens, qui souhaitaient disposer d’un lieu de repos secret et sûr pour leurs avoirs, que leurs propriétaires considéraient comme facilement accessibles en dépit des changements de régime politique dont leur pays pouvait souffrir à l’époque – des huguenots qui subissaient les persécutions religieuses des rois catholiques à la dissimulation des biens royaux de la dynastie française des Bourbons au lendemain de la Révolution française.

Naturellement, Armand grandit dans la richesse et les privilèges, et s’entraîne très tôt à assumer un jour les grandes responsabilités de la gestion de l’entreprise familiale. Le sens bancaire du jeune baron de Saint-Clair, renforcé par l’influence considérable de sa famille, l’a placé en bonne position parmi l’élite financière de l’Europe pendant la guerre et, malgré d’innombrables risques, il a délibérément utilisé cette influence et sa banque pour protéger discrètement un véritable fleuve d’or et de devises juives qui s’écoulait vers la Suisse. Si les nazis avaient eu connaissance de cette activité, Hitler aurait certainement pris des mesures pour nationaliser le système bancaire suisse et le placer sous le contrôle du Troisième Reich. Saint-Clair a pris un risque audacieux, mais il a réussi.

Sa petite-fille, Hana Sinclair, est la joie de sa vie, même si elle a tendance à se “décharger” du grand nom de famille. Par ailleurs, Armand était heureux de s’adapter à la carrière et à l’esprit d’aventure d’Hana lorsqu’on le lui demandait, ce qui était souvent le cas.

Frédéric, le valet de Saint-Clair, sert son maître dans de nombreux rôles : valet de chambre, majordome, accompagnateur de vol dans le jet privé du baron et garde du corps si nécessaire. Il gère tous les domaines et toutes les questions relatives aux nombreuses propriétés détenues ou contrôlées par le baron, et ce, sans aucune surveillance. Depuis une vingtaine d’années, Saint-Clair et lui ont développé une relation simplissime, telle que l’un ne pouvait survivre sans l’autre.

Pierre Valois

Véritable homme du peuple malgré ses origines aristocratiques, Pierre Valois est devenu général d‘armée avant d’être élu président de la République française à la fin des années quatre-vingt. Réélu après un premier mandat de cinq ans, il entame aujourd’hui son second et final mandat à la tête de la France.

Dans sa jeunesse, il a discrètement servi dans la Résistance française aux côtés de ses camarades de toujours, Enrico Petrini et Armand de Saint-Clair, tous trois formant l’unité “Team Hugo” du Maquis lors de l’opération Jedburgh, Valois étant l’opérateur radio de l’unité.

Témoin de la guerre pendant la majeure partie de sa vie, Valois était un fervent défenseur de la paix, coordonnant souvent des sommets à Paris et dans d’autres capitales européennes avec d’autres dirigeants mondiaux afin de réduire les armements nucléaires et d’œuvrer pour l’unité de tous les pays. Le défi était de taille, surtout lorsqu’il s’agissait de traiter avec des nations du deuxième et du troisième monde qui voulaient elles aussi des armes nucléaires pour “dissuader les invasions”. En raison de son étroite amitié avec Armand de Saint-Clair, Valois a servi de parrain à Hana Sinclair, ce qui a naturellement donné à cette dernière un accès assez libre à l’un des dirigeants les plus puissants du monde, qui pouvait aider à déplacer des montagnes lorsque c’était nécessaire.

L’une des passions personnelles de Valois était de faire du vin. Sa famille possédait un important vignoble français en Provence, où il passait de temps en temps des vacances, travaillant lui-même les vignes et participant à la récolte, au foulage et au pressage des raisins pour son Côtes de Provence rosé bien-aimé. Aujourd’hui âgé, c’est en Provence qu’il prendra sa retraite à la fin de son mandat.

Marco Picard

Marco est une présence frappante – beau, discipliné et discrètement intense. Ancien membre des Commandos de Marine, il est aujourd’hui le chef de la sécurité personnelle du baron Armand de Saint-Clair. Lorsque la petite-fille du baron, Hana Sinclair, est mise en danger par son travail d’investigation, Marco est chargé d’assurer sa sécurité, apparaissant souvent juste à temps, à la grande irritation d’Hana.

Bien qu’elle n’aime pas être observée, Hana ne peut s’empêcher de remarquer la force tranquille et l’assurance discrète de Marco. Leur partenariat réticent, forgé sous le feu des missions internationales, évolue bientôt vers quelque chose de plus chargé en émotions. Sous la surface de leur lien se trouve une connexion formée par des périls partagés, un respect mutuel et un désir inexprimé – qui devient de plus en plus difficile à ignorer pour l’un comme pour l’autre.

La relation respectueuse mais compétitive que Marco entretient avec le père Michael Dominic vient compliquer les choses. Les deux hommes se considèrent avec admiration, mais leur subtile rivalité pour attirer l’attention d’Hana est palpable. Pour Michael, dont la prêtrise maintient certaines émotions étroitement liées, la proximité de Marco avec Hana représente une lutte silencieuse, jamais exprimée mais doucement ressentie.

Homme d’action et de peu de mots, Marco vit selon un code de loyauté et de retenue. Sa présence vigilante, sa discipline émotionnelle et ses désirs enfouis font de lui une figure discrètement puissante – à la fois protecteur, rival et quelque chose de plus que ce qu’autorise l’un ou l’autre de ces rôles.

Cardinal Fabrizio Dante

Bien avant d’entrer dans la prêtrise, le cardinal Fabrizio Dante avait grandi comme un enfant torturé. Pas littéralement torturé, mais dans le sens où il s’efforçait d’affirmer son individualité dans un foyer italien typique avec trop d’enfants, luttant pour l’amour et l’affection – tout type d’attention qu’il parvenait à arracher à ses parents pressés et à ses “frères et sœurs ingrats”, comme il l’a dit un jour à un enseignant : “Et pourquoi ne devrais-je pas penser de cette façon ? “Ils ont de la chance de m’avoir comme frère”.

Après la Seconde Guerre mondiale, Guglielmo et Isabella Dante ont accompli leur devoir civique et religieux, en produisant des enfants en abondance, comme les bons catholiques qu’ils étaient. Subvenir aux besoins de leurs neuf enfants n’était pas une mince affaire, car tous deux devaient également gérer jour et nuit la trattoria familiale, située sur la façade de leur modeste maison dans le quartier ouvrier de Trastevere, près de la Piazza di San Calisto à Rome, non loin des murs millénaires du Vatican.

Dante s’est tourné très tôt vers la prêtrise, non pas tant pour répondre à une vocation que pour sortir de chez lui et se frayer un chemin vers le pouvoir qu’il observait dans les mains des anciens clercs de Rome, avec leurs palazzos chics et leurs Mercedes Benz. Il savait qu’il pourrait s’épanouir dans les hautes sphères du Vatican, et chacune de ses actions en tant que prêtre était axée sur ce seul objectif. Qui l’eût cru ? Un jour, il pourrait même devenir pape.

Le cardinal Dante a fini par atteindre les salles marbrées du pouvoir au sein du Vatican, en tant que secrétaire d’État, le deuxième poste le plus puissant après le pape lui-même. Cet office lui permettait de diriger la Cité du Vatican à sa manière, d’une main agressive et contraignante (les obligations étant en sa faveur). Au fil du temps, il a distribué un grand nombre de patronages, d’accommodements qui ne lui coûtaient rien mais qui lui rapportaient autant de dettes tangibles en retour. C’est ainsi que l’on gagne le vrai pouvoir, savait Dante, et la plupart des cardinaux et des évêques du Vatican – ainsi que de ses territoires éloignés – étaient redevables à Dante d’une indulgence ou d’une autre.

Dante n’était pas le genre d’homme que l’on souhaitait avoir comme ennemi.

Cardinal Giovanni Severino

Ayant remplacé Fabrizio Dante, le cardinal Giovanni Severino est l’actuel secrétaire d’État du Vatican, l’homme le plus puissant de l’Église catholique après le pape lui-même. En tant qu’architecte principal de la machinerie diplomatique et politique du Saint-Siège, le champ d’action de M. Severino s’étend bien au-delà des salles dorées du palais apostolique. Son influence façonne non seulement la politique du Vatican, mais aussi les négociations délicates avec les dirigeants du monde, les traités internationaux et le réseau complexe de relations que l’Église entretient sur tous les continents.

Maître du protocole et de la persuasion, Severino est aussi à l’aise dans les discussions géopolitiques tendues que dans l’orchestration des rapports de force internes au Vatican. Il jouit d’un immense respect au sein de la Curie pour son esprit stratégique et sa capacité à résoudre – ou à contenir – les scandales potentiels avant qu’ils ne portent atteinte à la réputation de l’Église.

En public, Severino incarne l’image d’un prélat de haut rang – soutane impeccablement taillée, mozzetta richement colorée et chevalière qui attire la lumière lorsqu’il s’exprime. Ses manières ne sont pas pressées, sa voix est basse mais résonnante, et ses yeux portent le poids d’un homme qui connaît à la fois la valeur et le prix de l’information.

Derrière la formalité, cependant, se cache un pragmatique calculateur. Severino est connu pour peser chaque conversation afin d’en tirer un avantage potentiel. Dans son monde, la confiance est une monnaie, et il la dépense avec parcimonie.

Bien que le père Michael Dominic et Hana Sinclair aient croisé Severino dans le cadre de leur travail, leur relation avec lui reste délibérément distante. L’autorité du cardinal fait de lui le gardien de certaines ressources du Vatican, mais ses instincts politiques – et les secrets qu’il garde – font qu’il révèle rarement plus qu’il n’en a l’intention.

Michael et Hana, ainsi que leurs proches alliés, ne sont jamais tout à fait sûrs de la loyauté de Severino. Est-il un allié qui travaille dans l’ombre pour protéger l’Eglise de ses ennemis ? Ou bien protège-t-il uniquement son image, même au prix de l’occultation de vérités qu’ils sont déterminés à découvrir ? Cette incertitude façonne leurs relations : cordiales en public, prudentes en privé.

Pour ceux qui ne font pas partie de son cercle intime, Severino reste une énigme. Son image publique est celle de l’intégrité et du service, mais des murmures au sein de la Curie suggèrent qu’il a les instincts d’un survivant – quelqu’un qui peut discrètement changer d’allégeance quand l’opportunité l’exige. Pour Michael, Hana et leur équipe, cela fait de lui à la fois un allié potentiel et un obstacle possible.

Il ne leur échappe pas que les qualités qui le rendent indispensable au pape – sa capacité à protéger les intérêts de l’Église à tout prix – pourraient également le conduire à obscurcir ou à supprimer des vérités qu’ils sont déterminés à mettre en lumière.

Calvino Mendoza

Frère Calvino Mendoza est un personnage de longue date et de grande confiance au sein des archives secrètes du Vatican, connu autant pour sa connaissance encyclopédique des collections labyrinthiques de la Curie que pour sa personnalité haute en couleur. Frère au comportement chaleureux, quoique légèrement espiègle, Mendoza allie rigueur scientifique et vivacité d’esprit, agrémentant souvent ses conversations d’allusions littéraires et de boutades historiques. Il est prompt à trouver de l’humour dans les situations tendues, et son ricanement – accompagné du balancement de son fanon prononcé – est un son familier dans les couloirs silencieux du palais apostolique.

Physiquement, Mendoza est décrit comme ayant un cou épais et une carrure robuste, le genre de présence qui remplit une pièce avant même qu’il ne parle. Il se déplace avec une vivacité surprenante pour son âge, le claquement de ses sandales en cuir résonnant dans les couloirs de marbre lorsqu’il guide les visiteurs dans les profondeurs obscures des archives. Il est parfaitement à l’aise parmi les quatre-vingts kilomètres de rayonnages de ce vaste dépôt souterrain, qu’il considère à la fois comme un lieu de travail et un sanctuaire.

Le rôle de Mendoza est essentiel au fonctionnement quotidien des Archives secrètes. Il possède une facilité inégalée pour localiser les manuscrits obscurs, les décrets papaux et les documents curiaux, en particulier dans la section des Miscellanées, qui est moins fréquentée. Au fil des décennies, il a développé une compréhension intuitive du fonctionnement interne des archives, des anciens systèmes de classification aux sensibilités politiques entourant certains documents. Il sait qui est digne de confiance, qui doit être manipulé avec prudence et dont l’influence ne doit jamais être sous-estimée.

Il est un mentor et un allié précieux pour le père Michael Dominic, lui offrant à la fois des conseils pratiques et des avertissements francs sur les personnalités qui occupent les échelons supérieurs de l’autorité de l’Église. Mendoza est direct dans ses conseils, mettant en garde Dominique contre ceux qui, comme certains cardinaux, entretiennent des réseaux d’informateurs à travers le Vatican – des “espions”, comme il les appelle sans ambages – qui agissent autant par peur que par loyauté. Ses conseils sont souvent formulés sous forme de références scripturales, avec l’aisance de quelqu’un qui a passé sa vie à intégrer la foi dans sa vie quotidienne.

Malgré sa générosité, Mendoza n’est pas étranger à la discrétion. Il sait que la survie dans l’environnement politique complexe du Vatican exige à la fois intégrité et prudence. Bien que profondément attaché à la vérité, il sait que la sagesse réside dans la manière et le moment où cette vérité est révélée. Cette combinaison de fondements moraux, d’intelligence institutionnelle et d’une touche d’irrévérence fait du frère Calvino Mendoza l’une des figures les plus indispensables et les plus discrètement influentes du monde caché du Vatican.

Massimo Colombo

Massimo “Max” Colombo est le directeur général de l’Agenzia Informazioni e Sicurezza Interna (AISI), le puissant service de renseignement national italien dont le siège est à Rome. Dans un rôle comparable à celui de “M” dans l’univers de James Bond, Colombo est la figure discrète mais dominante à la tête d’un appareil de sécurité nationale tentaculaire avec des connexions profondes avec Interpol et les agences de renseignement à travers l’Europe, l’Amérique du Nord et le Moyen-Orient. Des opérations antiterroristes en Sicile aux unités clandestines de cyberespionnage à Milan, sa portée et son influence s’étendent aux questions de sécurité les plus sensibles de l’Italie.

Hana Sinclair a rencontré Max pour la première fois lors d’une conférence sur le journalisme d’investigation à Rome, un cadre improbable pour le chef de l’agence la plus secrète d’Italie. Leur première conversation, déclenchée par une discussion sur la liberté de la presse et les limites éthiques entre le journalisme et la sécurité nationale, s’est transformée en un véritable respect mutuel. Ce qui n’était au départ qu’une rencontre fortuite s’est rapidement transformé en une amitié de confiance, renforcée au fil des ans et mise à l’épreuve dans des moments de calme et d’urgence.

Depuis ce jour, Colombo a servi d’intermédiaire discret pour des renseignements déclassifiés, offrant à Hana et au père Michael Dominic des aperçus opportuns ou des informations de base essentielles à leurs enquêtes. Ces échanges ne sont jamais désinvoltes ; Max est un maître de la divulgation calculée, ne révélant que ce qui sert le bien commun – ou, dans de rares cas, ce que sa conscience l’oblige à partager, même si cela contourne le protocole officiel. Ce faisant, il est sur la corde raide entre la sauvegarde des intérêts de l’Italie en matière de sécurité et l’aide à deux personnes en qui il a fini par avoir une confiance implicite.

Les manières de Max sont froides, délibérées et imperturbables. Officier de renseignement de carrière ayant gravi les échelons d’agent de terrain à directeur, il dégage une autorité calme forgée par des décennies de navigation dans les intrigues politiques, les opérations à haut risque et le jeu d’échecs perpétuel de l’espionnage international. Son esprit vif s’accompagne d’un instinct pour lire les gens – une compétence qu’il applique aussi bien dans les conversations tranquilles autour d’un expresso que dans les briefings tendus à huis clos avec des ministres et des dignitaires étrangers.

Sa relation professionnelle avec Michael Dominic est empreinte de respect mutuel : le prêtre reconnaît les formidables compétences et l’intelligence de Max, tandis que ce dernier apprécie le sens moral inébranlable et l’esprit stratégique de Michael. Alors que le Vatican et les services secrets italiens opèrent souvent sur des voies parallèles, mais séparées, la rare volonté de Max de collaborer avec des personnes extérieures fait de lui un homme qui privilégie la vérité et la justice à la politique lorsque les enjeux l’exigent.

En fin de compte, Max Colombo est un personnage au pouvoir discret, un opérateur de l’ombre dont l’influence s’étend bien au-delà des frontières de l’Italie. Dans l’interaction dangereuse entre les chercheurs de vérité et ceux qui veulent enterrer le passé, il est un allié inestimable, un stratège mesuré et un homme qui sait exactement quelle quantité d’informations divulguer… et quand les divulguer.

Sœur Teri Drinkwater

Sœur Teresa “Teri” Drinkwater, l’administratrice débrouillarde et perspicace des systèmes de communication complexes du Vatican, est un personnage intrigant dont le mélange caractéristique d’intelligence, d’humour pince-sans-rire et de force morale tranquille la rend indispensable dans la série. En tant que responsable des opérations Internet et du standard téléphonique du Vatican, Teri est à la fois la gardienne technologique et la gardienne de confiance des informations les plus sensibles du Saint-Siège, opérant souvent discrètement dans les coulisses avec une profonde efficacité et une expertise perspicace.

Bien plus qu’une simple spécialiste technique, Teri, membre de l’ordre religieux des moniales pauliniennes, incarne une rare combinaison de génie technique moderne et de dévotion spirituelle traditionnelle, comblant de manière unique le fossé entre les anciennes institutions religieuses et les réalités numériques contemporaines. Ses compétences techniques approfondies la placent souvent au cœur des enquêtes de l’équipe, ce qui lui permet de manœuvrer habilement dans les méandres numériques des cybermenaces, de la surveillance et des communications cryptées – des défis qui s’avèrent souvent vitaux pour aider le père Michael Dominic et la journaliste d’investigation Hana Sinclair à élucider des mystères complexes.

La personnalité de Sœur Teri est marquée par une force tranquille, l’indépendance et un esprit discret. Son humour, sec et profondément intelligent, sert souvent à désamorcer subtilement les tensions, apportant des moments de légèreté au moment où l’on en a le plus besoin. Ses observations perspicaces, ancrées aussi bien dans la foi que dans l’intellect, enrichissent les interactions avec ses collègues, en particulier avec ses alliés de confiance Michael Dominic, Ian Duffy et les gardes suisses Karl Dengler et Lukas Bischoff. Ses remarques réfléchies et ses gentilles taquineries soulignent le côté profondément humain de son apparence professionnelle disciplinée.

Profondément respectée par ses compagnons et en qui ils ont confiance, Teri est souvent la voix de la raison au milieu des enjeux élevés et des révélations dramatiques qui caractérisent leurs missions. Sa présence constante, son pragmatisme logique et sa confiance tranquille en ses capacités rassurent et renforcent ceux qui l’entourent. Elle offre souvent des conseils cruciaux, soutenant Michael et Hana avec une clarté morale aiguisée par sa propre spiritualité et sa rigueur intellectuelle.

Malgré sa formidable compétence technique, Sister Teri est aussi profondément humaine, capable de vulnérabilité et de compassion. Ses amitiés, en particulier sa relation chaleureuse avec Ian Duffy, reflètent des liens affectifs authentiques ancrés dans l’admiration mutuelle et le respect professionnel. Les moments de camaraderie intellectuelle qu’ils partagent, les échanges pleins d’esprit et le travail d’équipe collaboratif confèrent chaleur et authenticité à leurs interactions.

Le rôle de Sœur Teri la place fréquemment à des carrefours éthiques, l’obligeant à trouver un équilibre délicat entre la loyauté envers les traditions de l’Église et son engagement profond en faveur de la transparence, de la justice et de la vérité. Sa capacité à naviguer habilement dans ces choix difficiles, guidée par une boussole morale ferme mais nuancée, souligne la complexité et la profondeur de son personnage. Son courage sous pression, sa détermination inébranlable et son héroïsme discret trouvent un écho profond auprès des lecteurs, soulignant sa force et son intégrité, même lorsqu’elle est confrontée à des adversaires puissants déterminés à étouffer les vérités qui dérangent.

En fin de compte, Sœur Teresa Drinkwater est un personnage qui allie harmonieusement dévotion spirituelle, maîtrise technologique, humour discret et profonde humanité. Sa présence enrichit le récit de sagesse, de chaleur et de force inébranlable, rappelant de manière convaincante que le véritable héroïsme réside souvent dans la résilience réfléchie, le courage éthique et la détermination tranquille de défendre la vérité dans un monde rempli de secret et d’ambiguïté morale.

Ian Duffy

Ian Duffy, archiviste assistant du père Michael Dominic aux Archives secrètes du Vatican, est un personnage captivant dont l’intelligence, l’esprit et la loyauté inébranlable en font une figure essentielle et appréciée dans le monde complexe des intrigues du Vatican. Grand, roux et indéniablement irlandais, Ian n’est pas seulement l’assistant de Michael, mais un confident et un ami de confiance, qui sert souvent de point d’ancrage dans les complexités et les dangers des enquêtes historiques et des luttes de pouvoir secrètes.

Érudit dans l’âme, Ian est vif d’esprit et bien informé sur les secrets d’archives, les textes obscurs et l’histoire de l’Église. Bien qu’il ne soit pas lui-même un ecclésiastique, son dévouement érudit et sa révérence pour la vérité l’alignent parfaitement sur la quête de Michael Dominic pour l’exactitude historique et la clarté éthique. Son souci du détail, son ingéniosité et ses capacités d’analyse s’avèrent souvent indispensables pour élucider des documents énigmatiques, des codes cachés et d’anciennes conspirations.

La personnalité de Ian est marquée par la chaleur, l’humour et un charme facile à vivre qui attire immédiatement les gens vers lui. Son humour, souvent axé sur la culture pop, intelligent et délicieusement irrévérencieux, apporte souvent la légèreté nécessaire, même dans les moments tendus et dangereux. La capacité de Ian à injecter de l’esprit et un sentiment de calme dans les situations difficiles fait de lui un compagnon apprécié par des alliés tels que Michael Dominic, Hana Sinclair, Sister Teri Drinkwater et les gardes suisses Karl Dengler et Lukas Bischoff.

Cependant, sous l’apparence décontractée de Ian et ses plaisanteries humoristiques se cachent une profondeur émotionnelle et une sincérité que les lecteurs finissent par apprécier profondément. Il est intensément loyal, empathique et compatissant, des qualités particulièrement évidentes dans sa préoccupation sincère pour le bien-être et les états émotionnels de ceux qui l’entourent. Son engagement inébranlable dans la mission de Michael et Hana, malgré les risques personnels encourus, souligne une force morale égale à celle de n’importe quelle élite du Vatican.

Le voyage intérieur de Ian croise fréquemment des dilemmes éthiques complexes qui remettent en question ses principes et mettent à l’épreuve sa détermination. Alors qu’il aide à découvrir des documents supprimés et des révélations explosives, Ian est contraint de naviguer dans des eaux institutionnelles dangereuses et d’affronter de puissants adversaires déterminés à faire taire les vérités qui dérangent. Son courage et sa détermination à dire la vérité – quel que soit le danger personnel – renforcent l’importance centrale de son personnage dans le récit.

Au-delà de son rôle professionnel, les amitiés de Ian approfondissent le paysage émotionnel des histoires. Sa camaraderie avec Michael et sa relation enjouée avec Hana créent des liens affectifs authentiques qui enrichissent chaque aventure. De plus, son amitié durable avec Sœur Teri, avec qui il partage à la fois des plaisanteries intellectuelles et un respect professionnel mutuel, ajoute des couches de complexité émotionnelle et de chaleur authentique à leurs interactions.

En fin de compte, Ian Duffy incarne le courage inébranlable et l’intégrité morale inébranlable nécessaires à la recherche de la vérité dans un monde qui cherche souvent à la dissimuler ou à la déformer. Son caractère – marqué par la rigueur intellectuelle, la sincérité du cœur, l’humour rapide et la bravoure tranquille – trouve un écho profond auprès des lecteurs, faisant de lui un personnage inoubliable dans la fascinante tapisserie des intrigues du Vatican, des mystères historiques et de l’exploration philosophique.

Javier Batista

Né à Buenos Aires, en Argentine, Javier Batista est agent d’Interpol au Bureau central national de cette ville depuis une trentaine d’années. Il s’occupe principalement de blanchiment d’argent et de trafic d’êtres humains à travers les frontières notoirement poreuses de l’Argentine, ainsi que d’opérations de contre-espionnage impliquant la contrebande de drogues et d’armes à feu. Son travail le place souvent à l’intersection du crime organisé et de l’espionnage international, et il est étroitement lié au Mossad israélien. Certains disent qu’il a été membre du commando d’élite Shayetet 13 des Forces de défense israéliennes, une rumeur qu’il ne confirme ni n’infirme.

En tant que spécialiste des opérations pour le centre de commandement et de coordination du B.C.N., M. Batista a longtemps été impliqué dans les enquêtes sur les fugitifs internationaux, l’analyse médico-légale et criminelle et l’échange de renseignements avec les agences alliées. Il est devenu la principale autorité du Bureau en matière de suivi de la montée des mouvements néo-nazis en Amérique du Sud, en particulier lorsqu’ils impliquent des ressortissants argentins. Son histoire personnelle – un père argentin et une mère issue d’une longue lignée de juifs ashkénazes venus d’Espagne s’installer en Argentine au début du XIXe siècle – lui confère une perspective unique sur les ironies amères de l’histoire. Par une ironie de l’histoire, comme il le rappelle souvent à ses collègues, l’Argentine d’après la Seconde Guerre mondiale comptait la plus grande population de Juifs et d’immigrants nazis d’Amérique latine.

Hautement discipliné mais avenant, Batista est connu pour ses instincts aiguisés, son humour pince-sans-rire et son profond sens de la justice. Son association avec le Mossad n’est jamais évoquée, conformément à la culture du silence de cette agence, mais ceux qui le connaissent le mieux comprennent que sa loyauté, bien que farouchement argentine, est également liée à une lutte plus large contre l’intolérance, l’extrémisme et les réseaux de l’ombre qui menacent la société civile. Sur le terrain ou derrière un bureau, Batista reste un homme qui allie la précision méthodique à la volonté d’agir de manière décisive lorsque le moment l’exige.

Gunari, Milosh, et Shandor Lakatos

Issu d’une longue lignée de gitans européens, Gunari Lakatos et ses deux fils Shandor et Milosh vivent dans la lointaine périphérie de Chamonix-Mont-Blanc, en France, dans le minuscule hameau des Pèlerins, un village alpin pittoresque situé à l’écart des sentiers battus par la plupart des touristes.

Sur la frange la plus méridionale des Pèlerins, au pied des Alpes, plusieurs campements sordides composés d’appentis et de tentes en plastique abritaient une bande de gitans nomades, plus généralement appelés “gens du voyage” dans la majeure partie de l’Europe. Gunari Lakatos était leur voïvode, ou chef.

Originaires d’Inde, les Roms sont arrivés en Europe de l’Est aux alentours du Xe siècle, s’installant principalement en Roumanie et en Bulgarie, mais migrant vers de nombreux autres pays européens, les voyageurs cherchant simplement du travail et à échapper aux persécutions. Ils sont considérés comme des parias dans tous les pays où ils se rendent, et lorsque leurs campements et leurs populations deviennent suffisamment importants pour distraire la population locale, la police est envoyée pour les expulser et détruire leurs maisons miteuses, et en expulse souvent un grand nombre vers la Roumanie.

Shandor et Milosh Lakatos, deux frères nés et élevés dans diverses communes nomades des Alpes, ont fait ce qu’ils ont pu pour subvenir aux besoins de leurs parents et de la communauté. Mais les possibilités de travail rémunéré pour les Tsiganes étaient difficiles à trouver. Personne ne voulait d’eux, car les Roms étaient largement perçus comme des mendiants et des voleurs, à qui l’on ne pouvait pas faire confiance, et donc inemployables. Ainsi, comme pour de nombreuses cultures défavorisées et opprimées, le crime était leur seule option pour survivre.

Milosh, le jeune frère de Shandor, est le plus malin de la famille. Ses tactiques pour mendier et obtenir l’aumône des touristes étaient toujours les meilleures, et elles rapportaient beaucoup. Il avait appris à faire facilement les poches des touristes dans les rues de Chamonix, où Shandor et lui travaillaient le plus souvent. Il fielait une réserve constante de téléphones portables, de montres, de portefeuilles et d’autres objets que les gens gardaient sur eux et qui pouvaient être facilement soulevés, le tout grâce à un réseau d’autres voyageurs plus haut dans la chaîne des opérateurs roms qui travaillaient dans les grandes villes. Ils gardaient souvent les trésors qu’ils “trouvaient”, comme les nouveaux iPhones déverrouillés dont les deux frères jouissaient maintenant après avoir travaillé avec une foule particulièrement riche dans l’une des stations de ski.

Milosh était également doué pour la mécanique, capable de fixer des radios cassées et d’autres appareils électroniques que lui et son frère trouvaient dans les poubelles. Il s’y connaissait aussi en voitures, surtout pour les cambrioler et obtenir leurs plus gros trophées, qu’ils s’empressaient d’écouler par l’intermédiaire du syndicat rom.

Ayant vécu une ou deux aventures avec la famille Lakatos, le père Dominic sait qu’il peut compter sur eux en cas de besoin, et les garçons se révèlent très utiles lorsqu’il faut employer certaines méthodes dont un prêtre catholique peut difficilement se rendre complice…

Vincenzo Tucci

Parmi les antiquaires les plus respectables de Rome, Vincenzo Tucci était un homme calme et corpulent, au teint blanc comme le veau, rendu encore plus spectral par une alopécie sévère. Il n’y avait pas le moindre cheveu sur son visage ou sa tête, et l’absence de sourcils et de cils lui donnait l’avantage de paraître bien plus jeune que ses soixante-dix-five ans, même si cela lui valait souvent des regards plus que polis de la part des clients affluent, par ailleurs bien élevés, qui entraient dans sa boutique de la Via del Governo Vecchio.

Tucci était connu dans toute l’Italie comme un expert en art étrusque. Sa boutique regorgeait de statues, de bronzes, de vases, de bijoux, d’objets en verre et de nombreuses autres antiquités fine d’attirer les collectionneurs exigeants du monde entier, qui demandaient souvent un droit de préemption sur les objets particulièrement rares et inédits qui pouvaient tomber entre ses mains.

Mais Vincenzo Tucci portait également un autre chapeau, moins connu, sur son crâne chauve : celui de capo zona des tambaroli de Rome, le chef régional des pilleurs de tombes du marché noir, dont le travail occupait souvent Tucci plus que ses activités légitimes. Il possédait un sens aigu des failles éthiques qui lui avait permis, jusqu’à présent, de se tenir à l’écart des complications juridiques.

Comme c’est le cas depuis des générations, le marché noir des antiquités en Italie est une entreprise florissante. Bien avant que les artistes de la Renaissance ne produisent des œuvres renommées sur toile et sur marbre, les artisans de la Grèce antique et d’autres cultures de l’ancien monde avant l’ère commune ont donné naissance à des industries produisant des œuvres en pierre et en bronze, des poteries en terre cuite et des vases en marbre. Bien qu’une grande partie de ce patrimoine ait trouvé le chemin des musées, il a longtemps été présumé que les collectionneurs privés possédaient de loin la grande majorité des œuvres, dont la plupart avaient une provenance légale douteuse.

Les tambaroli tenaient une liste très secrète de receleurs potentiels pour les objets qu’ils acquéraient, et étant donné son rôle de capo zona, Tucci recevait généralement le premier appel lorsqu’un objet particulièrement intriguant arrivait sur le marché. Et il disposait des ressources singulières auxquelles il pouvait s’adresser pour authentifier ou réaliser la vente d’un tel objet.